Je continue l’introduction de la dernière fois pour vous partager mon expérience sur les sucres, ou devrais je plutôt dire SANS les sucres.
Comme évoqué dans l’article précédent, je fais du diabète gestationnel depuis le début de ma grossesse. Ce qui m’a poussé à revoir la façon de m’alimenter, avec le suivi d’un endocrinologue. Le résultat est sans attente : 2 semaines sans sucre du jour au lendemain, -5kg sur la balance.
Attention, je ne suis pas favorable à une perte de poids brutale, car non durable dans le temps et synonyme souvent de reprise en pire, d’effet « yo-yo ». Je préfère bien préciser que ce que j’écris est le résumé d’un vécu, et non d’une recette miracle prônant la minceur. Chaque individu est singulier, et il n’existe pas une seule et unique méthode pour solutionner un surpoids, qui peut être causé par tellement de facteurs différents.
Parenthèse faite, ce changement a été le résultat d’un rééquilibrage alimentaire que je me devais de suivre pour éviter à mon bébé de prendre du poids brutalement. En effet, faisons un point physiologique, dans mon cas, sous l’effet d’une grande montée d’hormones, mon pancréas décide de ne plus bien fonctionner, et par conséquent de ne plus produire correctement d’insuline. Cette dernière est normalement sécrétée lors de l’assimilation de Glucides pour pouvoir réguler le taux de sucre dans le sang.
Et oui, toute la famille des Glucides sont au final des SUCRES, qu’ils soient lents ou rapides, complexes ou simples, « bons » ou « mauvais », féculents ou sucreries, fructose ou saccharose, etc etc… Rappelons que les GLUCIDES sont la 1ère source d’énergie à notre corps, ils sont donc fondamentaux dans notre alimentation, à la même échelle que les autres macronutriments PROTEINES et LIPIDES. Aucun d’eux 3 n’est à bannir.
Mais alors comment faire la distinction entre tous ces Glucides ? Comment les choisir pour ne pas faire monter en flèche le taux de sucre dans le sang, et éviter soit l’hyperglycémie, soit l’hypoglycémie ? Mais sans non plus priver le corps de son apport pour un bon fonctionnement ? Ce sont toutes ses questions qui m’ont envahies les 1ers jours. Pas évident d’y voir clair au début.
Commençons par la base, je me suis orientée vers l’Indice Glycémique (IG) des aliments ! Un critère très important pour comprendre à quelle vitesse est libéré le sucre du glucide en question. Et s’il a le temps d’être traité par le corps pour être évacué. Si au contraire il passe direct et rapidement dans le sang (IG élevé), il a alors plus tendance à être stocké.
Pour faire simple et résumer, plus un glucide est modifié et transformé plus il aura un IG élevé. Egalement, plus la farine est blanche (donc raffiné) plus elle aura un impact sur le taux de sucre élevé. Dernier critère, les fruits et les légumes ne sont pas tous égaux, certains sont énormément chargés en sucre, ils sont évidemment moins pires que des aliments industriels, et peuvent apporter un apport bénéfique et rapide à l’organisme, mais cependant il faut faire attention pour quelques uns de ne pas en abuser en quantité, ni en fréquence.
Je sélectionne donc mes glucides dans la liste des IG bas. Les aliments qui une fois traitées par le corps, apporte une dose de sucre faible dans le sang. Trois points importants s’ajoutent à ce travail de sélection :
1) l’apport en FIBRES est primordial pour une meilleure assimilation des glucides ! Cela va de paire, c’est comme indissociable ! Si vous souhaitez que votre corps élimine mieux les sucres, il faut qu’ils soient véhiculés par beaucoup de légumes fibreux par exemple! Adoptez donc le réflexe, une portion de riz (complet de préférence) = une portion de haricot vert.
2) le temps de CUISSON de certains aliments peuvent changer leur IG, souvent plus on cuit un aliment, plus il aura un impact rapide en sucre pour l’organisme. On privilégie donc les pâtes « al dente » s’il vous plait 😉 De plus, à noter que la carotte, le navet ou encore la betterave sont IG bas crus, mais IG élevé cuit.
3) la MATURATION des fruits ! En effet, prenons l’exemple de la banane. Elle n’aura pas le même IG si elle est verte, ou bien mûre. Plus elle devient noire et mûre, plus elle sera chargée en sucre. Les qualités nutritionnelles seront différentes selon sont stade de maturation.
Et c’est là que l’on réalise que dans l’environnement dans lequel on est, nous sommes envahis de sucres ! Boulangeries, restaurants, snacks, bars et cafés, supermarchés,… Il y a des sucres partout, et la plupart bien dissimulés. Une baguette de pain blanc c’est du sucre, une salade de pâtes classique, un jus de fruit, votre barre céréales préférée, c’est encore du sucre… Et le tout accumulé dans une journée, ça peut faire beaucoup.
Faites l’essai juste 1 semaine de manger à IG bas, en regardant aussi la composition derrière les étiquettes, et bien c’est un vrai combat journalier. Mais finalement il faut voir le bon côté des choses : on s’organise à plus cuisiner, on privilégie le fait maison, on commence à s’intéresser à ce que l’on mange réellement, à découvrir d’autres aliments, à boycotter tout ce qui vient de l’industriel, et pour au final se sentir plus en FORME !
J’espère que ce petit résumé glucidique aura été assez compréhensible, avec mes mots simples, et qu’il vous aura intéressé. S’il vous aide à trouver votre équilibre, à porter intérêt à ce qu’il y a dans votre assiette, et pour au final vous maintenir en SANTE, alors je suis ravie d’avoir partagé ceci avec vous.
Je tiens à saluer tous les diabétiques qui font face à cette réalité au quotidien, qui n’ont pas le choix pour préserver leur santé, et qui doivent s’adapter en permanence à une société qui les oublie totalement !
Aurore
Super article bien complet. L’étude des glucides est vraiment intéressante, ce qui est vachement cool aussi, c’est qu’en quelques semaines sans sucre rapide, les aliments sucrés deviennent vite écœurant, donc naturellement, on n’en abuse moins, une fois la transition passée.
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